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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 13:59

Pour en finir avec une période pathogène à l'extrême de cinq années de mépris des gens... et des corps intermédiaires par le pouvoir politique national, monarchisé jusqu'à la caricature (pauvre Fillon), de "bling-bling" et d'autoritarisme effrayant, de déni de l'indépendance de la justice, des médias, de suicides au travail (en fait dans l'emploi-travail au sein des méga-entreprises) et je m'arrête là tant la liste serait longue, je me suis d'abord dit que voter Hollande était le plus sûr moyen d'en finir au moins avec cette hypertrophie des défauts de la 5è république, de son bonapartisme jacobin.

Le création d'un consensus constructif prôné par Bayrou étant impossible actuellement, surtout en oubliant de se tourner vers le futur et ses menaces anti-écologiques. On n'unit les personnes qu'autour d'un projet mobilisateur, François Bayrou n'a pas assez lu Jean Monnet. D'abord tourner la page.

Puis la sirène Mélenchon est arrivée, avec son talent d'orateur (enfin un retour de l'indignation de la part d' un élu politique exprimée avec un talent à la Jaurès, le dernier grand orateur étant de l'autre bord avec Tixier-Vignancour. Réveil de mes souvenirs de jeunesse, les drapeaux de la révolte, la justice comme programme, l'audace et le franc parler "qu'ils s'en aillent tous", la 6è République mise en avant avec une Constituante. Bien sûr la planification écologique, bonne idée, mais quelle planification ? A la sauce URSS ou dans le mode Plan indicatif de 1946 avec Jean Monnet ? Oui au changement du rôle castré et castrateur de la BCE, mais le banquier Mathieu Pigasse proche de Hollande le dit aussi ; oui la poursuite des déserteurs fiscaux... comme aux USA. Et bravo l'articulation pédagogique et non violente des termes révolution citoyenne, insurrection civique, etc. Même si certains entendent le substantif et pas l'adjectif qui le suit ! Une grande bouffée d'oxygène que le parti socialiste ne savait plus apporter.

J'ai été sous le charme un moment, mais je n'ai pu oublier l'invraisemblable condamnation du Tibet soi-disant "féodal" au profit de la Chine ! Renseigne toi mieux Jean-Luc. Je n'ai pu oublier non plus l'ambiguité maximale sur le nucléaire dûe à l'archaïsme productiviste du parti communiste, le refus (que j'ai appris par des amis parisiens proches de lui) clair d'augmenter le pouvoir des régions s'il était élu ; sans parler d'une vue simpliste des entreprises qui n'ont pas toutes vocations à devenir des coopératives et je connais la question de l'intérieur. Une écologie hélas trop largement de façade... ou pour être moins simpliste, non complexe. On est encore dans la pensée binaire avec J.L Mélenchon et c'est tellement tentant, tellement français. Renverser d'abord, on verra après pour construire ! Simone Weil, qui nous a quittés trop tôt, parlait déjà de la tyrannie des contraires : l'opposé d'une mauvaise idée peut encore être une mauvaise idée.

Un avenir barbare nous menace tous et guette toute démocratie digne de ce nom, qui risque de balayer encore plus les solidarités, avec la fin du pétrole et des autres ressources, même renouvelables comme l'eau et les poissons, avec le dérèglement climatique bien plus fort que prévu dans les pires scénarii (le scénario A du GIEC) et la pollution généralisée des eaux et des sols. Renseignez-vous si vous ne me croyez pas, cher lecteur/trice.

Voir loin, anticiper les bouleversements et soutenir ceux et celles qui déjà aujourd'hui ont entrepris de marcher sur un autre chemin ( Pierre Rahbi ), d'ouvrir une autre voie et de la décrire ( Edgar Morin ), tous les amis de l'économie sociale et solidaire qui oeuvrent à faire ici et maintenant un mieux vivre ensemble, tous ensemble sans sectarisme ni dogmatisme, un avenir écrit nulle part est à inventer. Il sera arbitré par des pouvoirs publics devenus à tous niveaux respectueux des composantes de la société civile (associations, entreprises, cultes, familles, ...) et de leur légitimité respective, c'est-à-dire ne se prenant plus pour le Tout alors qu'ils ne sont qu'une partie, que des chefs d'orchestre et pas des musiciens.

Agir inlassablement pour une Europe de l'audace fraternelle interne et externe donc fédérale, pour la créativité écologique et sociale source d'emplois et de mieux vivre, c'est le chemin aujourd'hui proposé, sans doute parfois maladroitement, par la candidate d'Europe Écologie Les Verts. Il est le seul qui appelle à cette prise de conscience majeure et à des fonctionnements sociaux radicalement différents, donc à inventer ensemble. Pour le premier tour de cette élection déterminante, mon choix est enfin fait. Non pas une personne mais un chemin souhaitable.

 

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