29 janvier 2010
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16:08
Hugues Sibille, ancien Délégué Interministériel à l'Économie Sociale, a récemment adressé une lettre aux dirigeants de cette Économie Sociale qui a pignon sur rue, pour leur dire tout l'intérêt de s'ouvrir à l'économie solidaire d'une part - seules quelques CRES sont devenues des CRESS - mais aussi au tout jeune Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (MES).
Celui-ci ne s'intéresse plus de façon enfermante au viatique des 3 statuts autorisés pour faire partie de la famille, il s'intéresse bien plus aux valeurs et aux pratiques. Ce qui interpelle vivement cette économie sociale des grandes mutuelles et des grandes banques coopératives.
Je lui apporte ici mon soutien tant je plaide comme lui pour une économie sociale régénérée et régénérante. Une économie vivante et vivable qui se conjugue pour soi, pour nous et pour eux.
Celui-ci ne s'intéresse plus de façon enfermante au viatique des 3 statuts autorisés pour faire partie de la famille, il s'intéresse bien plus aux valeurs et aux pratiques. Ce qui interpelle vivement cette économie sociale des grandes mutuelles et des grandes banques coopératives.
Je lui apporte ici mon soutien tant je plaide comme lui pour une économie sociale régénérée et régénérante. Une économie vivante et vivable qui se conjugue pour soi, pour nous et pour eux.
Avec la naissance de ce MES nouveau mais aussi avec l'essor constant de l'économie solidaire (elle aussi regroupée dans un autre M.E.S et ses douze régions, sans oublier le réseau REPAS et quelques autres), l'économie sociale installée et ses grands dirigeants (avec si peu de dirigeantes) est devant un choix fondamental de son histoire :
- devenir un sédiment "très pur" de l'ère primaire bientôt recouvert par les générations suivantes jusqu'au quaternaire, c'est le choix de la fossilisation et je le crains beaucoup ; les dinosaures aussi étaient grands et forts... ils ont disparu, les petits mammifères ont survécu et grandi !
- soit se régénérer par incorporation des particules nouvelles et retour à l'esprit de coopération généralisée, c'est le choix du métissage et le re-développement ; les institutions les plus figées y perdront sans doute, comme le sont des moyens devenus des fins et qui se sclérosent en se refermant ; mais les valeurs, les principes, les dynamiques, l'impact sociétal seront décuplés.
Une ESS élargie, tonique, ouverte, reconnaissant qu'elle est déjà souvent en dehors de ses clous statutaires ne cherchera plus un viatique liturgique pour AG endormies, où les grands techniciens simulent une démocratie de façade mais soutiendra des innovations partout, évaluées, vivantes et en rhizomes féconds pour des habitants informés et réconciliés avec leurs "coopératives" fussent-elles bancaires ou agricoles.
Ce que j'appelle une vraie maitrise d'usage plutôt que de la démocratie pseudo-participative médiatique. Et des entreprises sociales vraiment centrées sur leurs clients et leurs salariés par sur leur marge nette !